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Photo du rédacteurLa Nouvelle Orléanaise

Elie Oury, l’homme qui rit


Elie Oury

J’ai découvert les soirées stand-up de l’association Orléans Comedy un mercredi de septembre 2022 par le bouche-à-oreille. Je venais d’entrer dans mes nouvelles fonctions d’enseignante au CFA, et je redécouvrais alors les joies de travailler en ville. En sortant de la soirée stand-up, j’étais heureuse car j’avais ri. Beaucoup ri. J’ai eu l’occasion d’y retourner à plusieurs reprises, et la qualité de ces soirées m’a amenée à vouloir mettre en avant l’histoire du fondateur de l’association: Elie Oury.

Les soirées stand-up hebdomadaires du mercredi et mensuelles du vendredi sont une véritable chance pour les Orléanais, car ils y découvrent des artistes hommes ou femmes de Paris et d’ailleurs, à des tarifs accessibles à tous. L’Orléans Comedy est une petite pépite offrant culture, diversité et divertissement à la ville.

J’ai pu rencontrer Elie le 23 février 2023 et lui poser quelques questions. Par ailleurs, j’ai recueilli le témoignage de spectateurs lors d’une représentation à La Java Pop, le 15 mars 2023.


LNO : Peux-tu te présenter et expliquer d’où vient ton goût pour l’humour?

Elie: Je m’appelle Elie Oury, j’ai 29 ans, et je suis originaire de Baule, dans le Loiret.

Je pense que mon goût pour l’humour vient d’abord de l’environnement familial dans lequel j’ai grandi, avec un père extrêmement drôle qui possédait des cassettes d’Elie Kakou, et une mère dont la famille, d’origine juive, racontait beaucoup d’histoires en lien avec la religion. Le récit a en effet une grande importance dans cette culture. Par la suite, j’ai découvert l’univers de Gad Elmaleh, de Florence Foresti, de Franck Dubosc, « Les petites annonces » d’Elie Semoun… Je me suis imprégné de ça, au point que l’humour est devenu une arme pour me défendre. Par la suite, je me suis ouvert au stand-up américain et anglo-québécois après avoir eu la chance de passer un an en Australie pour travailler mon Anglais.


LNO: Quel parcours as-tu choisi de suivre par la suite?

Elie : Au moment de choisir mon orientation, j’ai décidé de faire des études de commerce qui m’ont ouvert les portes d’une grande chaine de télévision, à Paris. C’était le choix de la raison, car j’ai très vite déchanté sur cet univers où l’argent est au centre de tout. Cela m’a amené à me questionner sur mes aspirations profondes. J’ai alors quitté mon emploi et commencé à pratiquer le stand-up, grâce notamment aux conseils de Merwane Benlazar et Shirley Souagnon, deux humoristes qui se produisaient au Bordel – une scène de stand-up parisien. Pendant deux ans, j’ai fait mes armes à Paris en jonglant entre le stand-up et un job alimentaire dans la vente. J’organisais aussi une soirée stand-up une fois par mois avec des amis au bar La Java Pop, à Orléans, ce qui aura son importance pour la suite.

En 2020, j’espérais pouvoir me consacrer entièrement au stand-up, mais le COVID est passé par là… Certains membres de ma famille ont eu des problèmes de santé, ce qui m’a poussé à revenir vivre dans le Loiret en mars 2021. A partir de septembre 2021, j’ai repris le stand-up à La Java Pop, passant d’une représentation mensuelle à une représentation hebdomadaire. Les débuts étaient compliqués…. Nous souffrions des stigmates du COVID et le public orléanais me connaissait finalement assez peu. Mais très vite, à partir de novembre 2021, la situation s’est vraiment améliorée; on affichait complet tous les mercredis. Cela m’a incité à fonder mon association en décembre 2021.


LNO: Quel est ton statut ?

Elie: Pour l’instant, j’ai le statut de chômeur mais j’ai demandé le statut d’intermittent du spectacle car j’ai le nombre de cachets suffisants pour y prétendre: je suis payé au cachet par La Java Pop; je donne des cours de stand-up à l’école de théâtre Zigotastiques, à Orléans, tous les lundis de 20h à 22h; et j’organise aussi des soirées au bar Le Dropkick tous les premiers vendredis du mois. Des artistes, très souvent des amis, viennent s’y produire.


LNO: Quelle est la différence entre les soirées à La Java Pop et les soirées au Dropkick?

Elie: A La Java Pop, l’entrée est gratuite car les artistes viennent y tester des blagues. Au Dropkick, l’entrée est payante (de 12€ à 15€ maximum le billet), car les artistes sont en représentation. Néanmoins, peu importe la formule: dans ma programmation, je tiens à faire venir des hommes et des femmes qui à chaque fois proposent un point de vue différent. C’est important que le public puisse se retrouver chez les uns ou chez les autres.


Salem, Elie, Fahd & Sami, le 15 mars

LNO: Qu’est-ce que tu aimes le plus faire dans ton activité?

Elie: Ce que j’aime le plus, c’est d’être sur scène et de faire rire les gens avec des anecdotes tirées de ma vie que j’aime romancer pour les rendre plus drôles! J’aimerais pouvoir me produire davantage.


LNO: Quels sont tes projets pour l’avenir?

Elie: A court terme, j’aimerais que les soirées stand-up aient plus de visibilité. J’ai prévu de faire des démarches auprès de la Mairie d’Orléans.

A moyen terme, j’aimerais ouvrir un comédie club à Orléans qui ferait à la fois office de bar et de salle de spectacle.

Mon objectif principal reste néanmoins de faire carrière dans le stand-up pour pouvoir me produire à Orléans, à Paris et ailleurs. J’essaye de construire un réseau autour de moi pour que le jour où je me lancerai, des gens puissent continuer à faire vivre l’association et le comédie club.


LNO: Comment peut-on te trouver?

Elie: J’ai un site internet: https://www.orleanscomedy.fr, où des réservations en ligne sont possibles; je suis sur les réseaux sociaux: Instagram et Facebook; et vous pouvez me retrouver tous les mercredis à La Java Pop et les premiers vendredis du mois au Dropkick. Venez vous amuser!

 

Le 15 mars, à La Java Pop


Charles & Noémie

Charles: « J’ai adoré! C’était la première fois que je venais. Ce que j’ai le plus aimé, c’est le lien qu’il y avait entre le public et les artistes. »

Noémie: « C’était la première fois pour moi aussi. Je viens de Marseille, une ville qui bouge. Je n’avais jamais entendu parlé de ce type d’événements à Orléans. Les artistes étaient bons et le public était réceptif. C’était génial! ».



La Nouvelle-Orléanaise

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